jeudi 25 février 2010

Retard à la diversification alimentaire dans la prévention de l'eczéma : PIPO

Retard à la diversification alimentaire dans la prévention de l'eczéma : PIPO

La diversification alimentaire précoce a longtemps été considérée comme grevée d'un risque accru de développer des maladies allergiques. Un retard à l'introduction des aliments solides était d'ailleurs recommandé chez les enfants à risque. Ce concept est actuellement battu en brèche et une nouvelle publication confirme la tendance. Il s'agit d'une étude étiologique cas-contrôle menée à l'intérieur de la cohorte PIPO (Cohorte Prospective sur l'Influence des Facteurs Périnataux sur la Survenue de l'Asthme et des Allergies). Des questionnaires ont permis de recueillir, à partir du cinquième mois de grossesse puis tous les 6 mois, des données sur la nutrition, les expositions environnementales et la survenue d'un eczéma (rapportée par les parents).
On a par ailleurs établi, à l'âge de 1 an, un relevé détaillé sur la chronologie de l'introduction des aliments solides.

Une analyse de régression logistique.a été utilisée pour évaluer l'association entre eczéma et période d'introduction des aliments solides.

La diversification précoce (dans les 4 premiers mois) s'est avérée inversement associée à l'eczéma jusqu'à l'âge de 4 ans (OR ajusté : 0,49; IC 95 % : 0,32-0,74). On a de plus mis en évidence une réduction du risque de survenue d'un eczéma chez les enfants de parents allergiques lorsque l'introduction des aliments solides était précoce (OR ajusté : 0,35; IC 95 %: 0,20-0,63). Aucun effet protecteur n'a cependant été trouvé chez les enfants de parents non allergiques (OR ajusté: 0,69; IC 95 % : 0,37-1,29).

Ce travail montre clairement que la fréquence de l'eczéma (rapporté par les parents) est moindre lorsque la diversification a été précoce notamment chez les enfants de parents allergiques. Ces constatations ne permettent cependant pas de recommander, pour l'instant, une diversification précoce comme méthode de prévention de l'eczéma de l'enfant...

Sariachvili R et coll. : Early exposure to solid foods and the development of eczema in children up to 4 years of age. Ped Allergy Immunol., 2010, 21 : 74-81

mercredi 27 janvier 2010

L'officine, un lieu privilégié pour parler prévention du VIH

26/01/10(Axense)Axense
Le VIH (Virus de l'Immunodéficience Humaine) est un rétrovirus qui a commencé ses ravages dans les années 1980. Près de 30 ans plus tard : INFORMER, ALERTER, CONSEILLER reste d'actualité, l'épidémie mondiale étant toujours hors contrôle (1).

Il faut absolument savoir qu'après contamination, le VIH est présent dans le sang et les secrétions sexuelles et que sa transmission nécessite un contact direct (2).Elle ne peut se faire (2) :
qu'à travers une muqueuse, par l'intermédiaire du sperme ou du liquide préséminal de l'homme (la « goutte » qui peut apparaître dès l'érection, bien avant l'éjaculation) des secrétions vaginales de la femme,
ou par le sang,
ou par l'allaitement.
La peau est une barrière infranchissable pour le virus (2).

Quels sont les modes de transmission ?
les rapports sexuels non protégés avec pénétration vaginale, anale ou buccale ; le risque est augmenté en présence de sang : période des règles, rapport forcé, premiers rapports..., ainsi qu'en cas d'autres maladies sexuellement transmissibles (herpès génital, chancre syphilitique...),

les échanges sanguins, notamment par l'intermédiaire d'une seringue : partage de matériel d'injection en cas d'usage de drogues injectables ; piqûre accidentelle chez un professionnel de santé ; transfusion de sang avant 1985,

la transmission de la mère à l'enfant pendant la grossesse ou l'allaitement,

les piercings et tatouage.
importance de la protection (2) (3).
⇒ Pour la prévention de la transmission sexuelle du VIH, les préservatifs masculins sont le moyen de référence, à condition d'être utilisés correctement, depuis le début de la pénétration jusqu'à la fin du rapport.
Vous devez vous assurer que le patient en connait le mode d'emploi.Insistez en particulier sur la nécessité de :
rajouter un lubrifiant à base d'eau si les sécrétions vaginales sont peu abondantes, si le rapport risque de durer longtemps, ou en cas de pénétration anale ; ne pas utiliser de lubrifiants à base de corps gras qui rend le préservatif poreux,

se retirer avant de perdre son érection en maintenant le préservatif à la base du sexe afin d'empêcher le sperme de se répandre ou le préservatif de glisser,

utiliser des préservatifs non périmés et portant le sigle « NF » (norme française) ou « CE » (communauté européenne).
Les préservatifs féminins sont également des moyens de prévention efficaces mais encore mal diffusés.

⇒ Pour la prévention de la transmission du VIH par drogues intraveineuses, l'usage de seringues neuves est impératif.
En ce qui concerne la désinfection d'une seringue usagée par l'eau de Javel, dites-lui que c'est une mesure d'exception en l'absence de seringues neuves ; elle réduit les risques de transmission du VIH, mais ne permet pas de les éliminer.
Si vous avez l'intention de faire pratiquer un piercing ou un tatouage, vous devez savoir que vous vous exposez à des risques de porte d'entrée potentielle pour le VIH.
adressez-vous à des établissements respectant les conditions d'hygiène et de salubrité relatives aux pratiques du tatouage avec effraction cutanée et du perçage, fixées par le décret du 19 février 2008 (4).
Des idées fausses circulent au sujet de la transmission du VIH (2). Rétablissez la vérité !
La salive, la sueur, les larmes, ne peuvent pas contenir assez de virus actif pour permettre une contamination.
Le baiser n'expose à aucun risque de contamination du VIH.
La séronégativité d'un patient ne signifie pas celle de son partenaire.
Une relation non protégée avec une personne séropositive expose toujours à un risque de contamination : celle-ci peut se produire à très court terme comme à très long terme.
Un mot sur l'actualité 2009 en matière de prévention (5)
En avril 2009, le Conseil National du Sida (CNS) a rendu publique un avis sur l'intérêt du traitement en matière de prévention, s'inscrivant dans la continuité de ses prises de position sur la politique de prévention en France ou l'organisation du dépistage. Il fait suite à la publication l'année dernière d'un avis de la Commission fédérale Suisse pour les problèmes liés au sida qui avait déclenché une vive polémique à partir de laquelle les associations de lutte contre le VIH avaient demandé une prise de position officielle du CNS. Cet avis préconise de renforcer l'offre de dépistage et d'offrir le plus tôt possible un traitement aux séropositifs, en parallèle à l'usage du préservatif, afin de renforcer la prévention de la transmission du virus.

Références :
1 Traité de Santé Publique. Flammarion Médecine-Sciences 2007. p 288
2 Sida Info Service
3 HAS. Guide ALD « Infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) ». Décembre 2007. p 11-12.
4 Décret n° 2008-149 du 19 février 2008 fixant les conditions d'hygiène et de salubrité relatives aux pratiques du tatouage avec effraction cutanée et du perçage, et modifiant le code de la santé publique (dispositions réglementaires)
CNS. Avis suivi de recommandations sur l'intérêt du traitement comme outil novateur de la lutte contre l'épidémie d'infections à VIH. 9 avril 2009.
01.13 UVD 09 F 1995 IN

mardi 8 septembre 2009

CONSEILS AUX FUTURES MAMANS - SOINS DE LA PEAU DU BEBE

POUR LES FUTURES MAMAN :
Grossesse confirmée
LES DEMARCHES
· M'inscrire auprès d'une maternité
· Transmettre ma déclaration de grossesse à ma caisse d'assurance maladie et à ma caisse d'allocation familiale
· contactez votre complémentaire : demandez-leur quel papier il convient de leur envoyer.
· Effectuer les examens médicaux obligatoires
· Déclarer ma grossesse à mon employeur
· Faire les démarches nécessaires pour l'inscription en crèche

Dès la naissance, formalités pour la prise en charge maladie de votre bébé :
. adressez à votre caisse d'Assurance Maladie la photocopie de votre livret de famille mis à jour ou de l'extrait de l'acte de naissance, ainsi que le formulaire n° S3126A « Déclaration en vue du rattachement des membres de la famille ».
. contactez votre complémentaire : demandez-leur quel papier il convient de leur envoyer.

· Le bain

Préparez tout ce dont vous avez besoin avant de prendre votre enfant.
(Liste plus loin)
Mettez le thermomètre de bain dans l'eau.
Mettez votre bébé sur la table à langer.
Otez les couches, jetez-les dans la poubelle (qui a sa place auprès de la table à langer)
Nettoyez les fesses avec du coton mouillé ou un gant si ses fesses sont saines en tenant les jambes du bébé de la main gauche.
Savonnez le bébé : le visage avec du lait de toilette. Les cheveux puis le corps avec un gant ou les mains et du savon liquide.
Rincez votre main savonneuse dans l'eau,
Vérifiez avec votre coude la température de l'eau de la baignoire.
Soulevez le bébé en passant une main sous sa nuque et l'autre sous les chevilles,
Mettez-le doucement dans l'eau en lui expliquant ce que vous faites et comme il va être bien !
Soutenez l'enfant sous la nuque en tenant son épaule. De l'autre main, rincez l'enfant.
Sortez le bébé de l'eau. Posez-le sur la serviette éponge.
Essuyez-le en commençant par les cheveux puis le corps en tamponnant bien sur les plis : sous les bras, au niveau des coudes, des cuisses, des genoux, derrière les oreilles et la nuque, autour du cou. Essuyez tout doucement, sans frotter, sans irriter. Talquez les plis
Si besoin, séchez au sèche-cheveux à température tiède les plis et les endroits à vif ou d'eczéma suintant.

Pesez le bébé.

Commencez à l'habiller par le haut, pour qu'il n’ait pas trop froid.
Posez le change complet sous ses fesses, éventuellement la couche en coton. Passez le change entre ses jambes. Fixez, en les remontant, les parties adhésives du dessous sur le devant du change complet.

Pour finir sa toilette.
Toilette du visage.
Passez un coton imbibé d'eau de toilette. Protégez sa peau matin et soir avec une crème adaptée.

Les oreilles.
Roulez un morceau de coton entre vos doigts, mouillez-le. Nettoyez le pavillon, la partie externe, mais pas le fond pour respecter les poils "nettoyants". Si la peau derrière l'oreille se fendille, mettez de la pommade antiseptique.

Le nez.
Avec un coton mouillé, nettoyez le bord externe du nez sans trop entrer pour respecter les poils "nettoyants". Si le nez est sale ou si l'enfant est enrhumé faites un lavage avec du sérum physiologique.

Les yeux.
Nettoyez-les en passant un coton roulé et imbibé de sérum physiologique en allant de l'angle interne vers l'angle externe et du haut vers le bas pour que l'enfant ferme les yeux, sans jamais repasser le coton sale.

Le corps.
La pommade antiseptique : elle s'applique sur tous les endroits secs, rugueux au toucher, irrités, mais pas suintants.

Brossez-lui les cheveux et c'est fini !

Conseils d'hygiène
Lavez votre linge au savon de Marseille en paillette. Rincez-le bien !
Privilégiez le coton : sous-vêtements tee-shirt, slips, chaussettes ; mais aussi : draps, taies d'oreiller, vêtements.
L'alimentation doit être équilibrée : Privilégiez les légumes et les fruits.
Ne couvrez pas trop l'enfant dans la journée car un enfant est beaucoup plus actif qu'un adulte quand il est éveillé et il a plein d’occasions de transpirer : crises de pleurs, rêves, jeux, repas.
Les bains intermédiaires : dans la journée, quand l'enfant s'énerve beaucoup ou s'il a fait très chaud et que des problèmes de peau apparaissent. Il est presque aussi rapide de plonger un enfant dans un bain tiède et relaxant que de s'énerver à chercher une cause à son raz le bol de milieu ou de fin de journée: …
Ah ! Si nos bébés pouvaient parler !


Bébé arrive bientôt… check-list
De quoi aurai-je besoin ?

SOINS DU CORPS
· Thermomètre d'ambiance
· Thermomètre médical personnel pour le bébé
· Thermomètre de bain
· Talc
· Savon
· sérum physiologique
· lait de toilette
· eau de toilette
· savon crème ou en pain
· crème pour le visage
· pommade antiseptique pour les irritations
· shampooing
· huile d'amande douce et de massage
· pommade pour les fesses
· éosine
· eau micronisée
· coton
· compresses
· bandes filets
· ciseaux
· brosse et peigne pour bébés
· pèse bébé (indispensable !)
· change complet ou pointe plastique et couches (en coton ou en tissu)
· alèses jetables c'est pratique !
· poubelle
· prévoir une table pour langer le bébé
· berceau
· siège auto

POUR LES REPAS
· Stérilisateur
· 7 biberons, 7 tétines, 7 protège-tétines
· 1 biberon pour les jus de fruits et/ou pour les médicaments
· un goupillon
· un Thermos à biberon
· un chauffe biberon électrique
· serviettes

POUR L'ALLAITEMENT

· protection des mamelons
· compresses stériles
· sérum physiologique
· pèse-bébé
· pommade pour les seins
. Préparation des seins et du périnée
· CD de musique calme pour maman et bébé

carnet de santé

http://www.sante.gouv.fr/htm/dossiers/carnet_maternite/carnet_maternite.pdf

lundi 5 janvier 2009

Calendrier vaccinal

De la naissance à l'âge adulte, consultez ce calendrier vaccinal pour la mise à jour de vos vaccins
Paru le 02/06/2008 - Mise à jour le 19/05/2008
















Hépatite B : Pour les enfants nés de mère Ag Hbs+
Tuberculose : Recommandé chez les enfants à risque élevé de tuberculose

Diphtérie, Tétanos, Polio, Hib, Coqueluche acellulaire (D.T.P.Ca-Hib) : 1ère, 2ème, 3ème injection à un mois d'intervalle

hépatite B : 1ère et 2ème injection à un mois d'intervalle
Infections invasives à Pneumocoque :1ère, 2ème, 3ème injection à un mois d'intervalle


Grippe : Pour sujets à risques spécifiques, tous les ans



Rougeole, Oreillons, Rubéole (R.O.R.) : Enfants entrant en collectivité avant 12 mois ou voyageant en zone de forte endémicité
1ère dose dès 9 mois (2ème dose R.O.R. Entre 12 et 15 mois)



A 12 mois
R.O.R. : 1ère dose
Entre 12 et 15 mois
Infections invasives à pneumocoque : Un rappel entre 12 et 15 mois
R.O.R. : 2ème dose pour les enfants ayant reçu la 1ère dose dès 9 mois
Entre 13 et 24 mois
R.O.R. : 2ème dose (au moins après la 1ère dose)
Entre 16 et 18 mois
D.T.P.Ca-Hib : 1er rappel
Hépatite B : 3ème injection (5 à 12 mois après la 2ème injection)
Infections invasives à Pneumocoques : Enfants à haut risque de 24 à 59 mois : 2 doses de vaccin conjugué heptavalent à 2 mois d'intervalle, suivies d'1 dose de vaccin polyosidique 23 valent (Pn23) au moins après la 2ème dose de vaccin conjugué
Chez les sujets à haut risque de plus de 5 ans : une injection de vaccin polyosidique 23 valent (Pn23) tous les 5 ans
D.T.P. : 2ème rappel

D.T.P.Ca : (= D.T.P. : 3ème rappel + Coqueluche acellulaire : 2ème rappel)
Hépatite B : Rattrapage des non-vaccinés. Schéma complet en 3 injections, les 2 premières à un mois d'intervalle, la 3ème injection 5 à 12 mois après la 2ème injection
Papillomavirus Humain : 3 doses de 0, 2, 6 mois. La vaccination n'est pas efficace en prévention d'environ 30 % des cancers du col de l'utérus. La vaccination ne se substitue pas au dépistage par frottis qui doit être maintenu selon les recommandations, y compris chez les femmes vaccinées.
Rattrapage chez les jeunes filles et jeunes femmes de 15 à 23 ans qui n'auraient pas eu de rapports sexuels ou au plus tard, dans l'année suivant le début de la vie sexuelle.

R.O.R. : Rattrapage des non-vaccinés : 2 doses de vaccin trivalent à au moins 1 mois d'intervalle sont recommandées pour tous les enfants de 24 mois à 16 ans en 2008 (nés entre 1992 et 2006), n'en ayant pas bénéficié, quels que soient leurs antécédents vis-à-vis des 3 maladies

D.T.P. : 4ème rappel :Dès l'âge de 16 ans, utilisation d'un vaccin diphtérique contenant une dose réduite d'anatoxine diphtérique

D.T.P. : 1 injection tous les 10 ans ou D.T.P. Ca : 1 seul rappel coquelucheux de l'adulte à l'occasion d'un rappel D.T.P. décennal dans certaines circonstances
R.O.R. : Avant 27 ans, 1 dose de vaccin pour les personnes âgées de 17 à 28 ans en 2008 (nées entre 1980 et 1991) n'ayant pas été vaccinées contre la rougeole auparavant
Rubéole : Après 27 ans, une injection pour les jeunes femmes non vaccinées en âge de procréer, âgées de plus de 27 ans en 2007


Grippe : 1 injection tous les ans
D.T.P. : 1 injection tous les 10 ans